OpenWeb : Quand avez-vous connu OpenWeb et dans quel contexte ?

Laurent Denis : Enseignant, je n’étais pas encore passé du côté obscur du Web ;-). Comme je m’occupais notamment d’intégration scolaire d’enfants en grande difficulté ou handicapés, j’ai assez tôt exploré les possibilités pédagogiques offertes par le Web… et découvert que 99,9% des sites étaient non accessibles. C’était assez violent, je dois dire.

C’est à ce stade que je me suis intéressé aux Standards Web, d’où la découverte du projet Openweb alors tout juste naissant, auquel j’ai eu la chance de contribuer.

OW : Qu’est-ce qu’un projet comme Openweb vous a apporté ?

LD : Personnellement, il a été un premier pas vers ma reconversion professionnelle, avant la rencontre décisive avec le projet Opquast, l’ami Élie Sloïm et Temesis. Sur le fond, Openweb a été surtout une sorte de confirmation du possible, un formidable encouragement à y croire et à s’investir dans un Web capable de tenir ses promesses.

OW : Et vous verriez quoi pour les 10 prochaines années ?

LD : Soyons ambitieux : la prise en compte de la qualité Web dans toutes ses dimensions ;-)

Je me surprends par exemple à rêver parfois d’une accessibilité moins militante et moins limitée à ses objectifs propres, moins utopique et plus profitable à tous, à commencer par les producteurs de contenus. Ce fut un excellent levier comme l’a illustré l’Openweb des débuts, dans un premier élan où nous étions (et c’était bien), un peu naïfs. il ne faudrait pas qu’elle perde cet atout. Openweb nous a permis de commencer à mûrir, il faut continuer. J’espère pour Openweb une génération de rédacteurs qui aura le recul nécessaire.