La conférence se déroule sur deux jours dédiés à des présentations couvrant autant le front-end, l’accessibilité, l’ergonomie, le design, la pratique professionnelle et ses enjeux, la qualité. Cette année une troisième salle était réservée pour des conversations impromptues et ouvertes. La troisième journée est une journée dédiée aux ateliers et à des sujets plus pratiques où nous travaillons ensemble.

De nombreuses personnes participantes au site OpenWeb étaient sur place. Les organisateurs de l’événement et les participants de ce site partagent une trajectoire commune. Certains d’ailleurs participent ou ont participé aux deux. Mais le cœur de notre motivation est celle d’un Web ouvert et accessible à tous.

Un Web ouvert signifie la possibilité pour tout un chacun d’utiliser ou d’implanter les technologies Web sans être pénalisés par les brevets. L’écosystème du Web est viable tant qu’il reste l’objet de tous et n’est pas déterminé par une unique entreprise dans une ou toutes ses parties. Des organismes comme le W3C, l’IETF avec la participation et la vigilance du public aident à la réalisation de cet objectif.

Un Web accessible est la garantie que quels que soient nos cultures, nos langues, nos handicaps, nos échanges puissent exister. La technologie ainsi que les concepteurs de sites Web doivent permettre l’accès à tous.

La richesse et la diversité des conférences de Paris Web tentent de répondre à ces deux besoins sans négliger la pertinence de l’information partagée. De nombreuses autres conférences ont émergé depuis en France et plus largement dans la francophonie (SudWeb, Kiwi Partÿ, etc.). Pas assez encore. Des dizaines d’événements de même nature devraient voir le jour un peu partout. C’est important. Il suffit parfois d’une journée, d’une petite salle et de personnes passionnées venant discuter de leurs pratiques professionnelles.

Car c’est bien là, le cœur du sujet, l’exercice de venir à une conférence n’est pas seulement celui d’apprendre quelque chose de nouveau — Nous sommes souvent hyper-connectés avec plus ou moins de temps pour faire de la veille — Le plus important est bien de comprendre. Ensemble, nous pouvons élaborer des méthodes, construire du savoir, améliorer nos compétences. Nous grandissons tous ensemble.

Les sujets simples ne le sont pas. Et c’est une des grandes leçons de Paris Web 2012. Ce que nous pensions acquis il y a 10 ans ne l’est plus. Et c’est bien naturel car de nouvelles générations découvrent la pratique professionnelle sans la connaissance des années précédentes. Il est facile d’être blasés et de finalement oublier que d’autres ont besoin de nous. Notre rôle alors ? Partager cet émerveillement que nous avons eu aussi les premières années du Web sans fanfaronnades, sans bomber le torse, mais juste en donnant l’envie, la passion de pousser plus loin les valeurs d’un Web ouvert et accessible. Le thème de Paris Web 2012 était la fin du monde. Nous y avons découvert le souffle du printemps.